Aux éditions Équateurs, dans Suzanne, roman éponyme, Frédéric Pommier évoque le passé de sa grand’ mère, femme active, sportive, intellectuelle, qui aimait la vie. Un passé où se conjuguent bonheurs et malheurs, comme dans toute existence. Mais il évoque aussi à petites touches, son présent : l’Ehpad.
Alors, en refermant le livre, le lecteur se posera un certain nombre de questions : Comment arrive-t-on à un Ehpad ?
Peu à peu, avec l’âge, le corps se raidit, se prend d’arthrose, perd l’acuité de ses sens ; peu à peu, on perd son autonomie, le milieu de vie se rétrécit jusqu’à n’être plus qu’une chambre dans un établissement pour séniors où l’on est censé vous procurer tous les soins qui vous sont nécessaires. Las ! Pourquoi ces établissements sont-ils la plupart du temps gérés comme des usines où les personnes âgées ne sont considérées que comme des objets qu’il faut soigner à la chaine ? Où le personnel, souvent sous-payé, et/ou recruté sans véritable formation, subit autant que les pensionnaires l’indifférence, la dureté, voire parfois la cruauté d’un système impitoyable ?
Heureusement, tous ces endroits ne se ressemblent pas, mais pourquoi, privés ou publics, ne sont-ils pas tous très sérieusement encadrés ?
NB : Frédéric Pommier, sur France Inter où il travaille, avait déjà évoqué ce problème, de même qu’en 2013 a été montée à l’Athénée, une pièce de théâtre, Le Prix des boîtes, sur la fin de vie d’une amie de sa grand’ mère.
Geneviève.
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